jour 2, on découvre, le stage commence
Dans toute la ville, ce sont nos fées qui annoncent le festival. Nath au centre de la photo se voit partout.
Matinée à se reposer, Hervée tente de chasser une grosse grippe; et moi un moustique qui s'est introduit dans ma chambre.
J'achète un bouquin de statistiques.
300 000 personnes ont été atteintes par le chikungunya, (quasiment une personne sur 2) ils viennent de découvrir que la chloroquine est inefficace.
Sinon, on note nos premières impressions.
Gros chômage etc. et puis pas besoin de bouquin pour voir que ce pays va bientôt avoir autant de voitures que d'habitants. Ils vont allégrement vers les 500 000 voitures pour 760 000 habitants. Embouteillages monstres partout. Bizarre que la moto ne marche pas. Et puis je vais sur Wikipédia pour comprendre comment cette petite ile, quasiment invisible sur une mappemonde peut être un territoire européen.
Je suis soulagé d'apprendre qu'au moins ici, le blanc s'est installé sans faire de massacres, puisque l'ile était inhabitée en 1665.
Quelques blancs se sont installés là en même temps que 11 mutins malgaches déposés là par un bateau, et le métissage a commencé ce qui donne une variété de couleurs inouïe.
C'est tout de même bizarre, t'es pas en France, mais t'es en France tout de même. Je n'ai pas le malaise ici que j'ai eu en Martinique.
Et voilà notre équipe de stagiaires. Formation express pour intégrer la Brigade d'intervention.
Premier dysfonctionnement, ils n'ont pas compris ou ont mal été infomés qu'ils devaient jouer 3 jours.
Certains ne pourront pas être là. Il y a des comédiens et des non-comédiens, des profs, des étudiants. Il y a une majorité qui vient de Bretagne, jusqu'à celui qui ne vient pas de Bretagne du tout mais qui s'appelle Michel Lebreton.
Je note les noms en vrac.
Leslie Roméoni,
Janic Leborgne
Stéphane Thomas ( une jeune femme, Hervée est contente).
Thibault Soulié,
Monique Amoyale
Edith Plancq
Michel Angelito Lebreton
Nolwenn Le Beller
Marie Julie
Audrey Leperlier
Catherine Le Borgne
Stéphanie Carlier
Après la cérémonie d'accès pendant près de deux heures, on sort dans le quartier des camélias.
On fait quelques effets d'étrangeté.
Hervée leur apprend à bloquer la circulation et à être très chargés pour résister aux gamins qui tournent autour de nous.
Regarder en silence un immeuble pendant quinze minutes commence à créer une petite effervescence.
C'est qui ?
J'écoute tout autour les gens qui parlent.
"Ce sont des étudiants en architecture, des extra terrestres, ils me font peur".
Statue de dormeurs sur le rond point, certains véhicules font plusieurs fois le tour.
On termine par un petit exercice plus classique de concentration en salle.
C'est plutôt rassurant pour eux.